Dans notre société contemporaine, les termes bien-être et mieux-être sont souvent utilisés de manière interchangeable. Pourtant, au sein de l’École Ho-Bao Phuong-Hoang, cette distinction revêt une dimension fondamentale, qui reflète l’esprit même de notre approche martiale, énergétique et philosophique.
Le bien-être est généralement perçu comme un état recherché : celui d’une sensation agréable, de détente, de confort physique et mental. Il peut être associé à des moments de relâchement, à des pratiques de relaxation, ou à des environnements sécurisants qui procurent une forme de soulagement temporaire.
Dans cette optique, le bien-être est un objectif en soi : un état d’équilibre passager que l’on tente de maintenir ou de retrouver face aux aléas de la vie. C’est une expérience ressentie, souvent liée à des stimuli extérieurs (massage, musique, nature, silence, etc.) et à un besoin de faire une pause.
À l’inverse, le mieux-être, tel que nous le concevons dans la voie Ho-Bao, est une démarche évolutive, un cheminement actif et intérieur. Il ne s’agit pas simplement de “se sentir bien”, mais de devenir meilleur, plus stable, plus centré, plus en lien avec soi-même.
Le mieux-être implique un engagement dans une pratique régulière, un travail sur soi à la fois physique, énergétique et mental. Il ne dépend pas des conditions extérieures, mais de la façon dont nous transformons ce que nous vivons. C’est une progression vers une harmonie durable, une autonomie intérieure qui s’enracine dans l’effort, la présence, l’écoute du corps et la clarté de l’esprit.
A l’École Ho-Bao Phuong-Hoang, le mieux-être est cultivé par la discipline du corps, la régulation de l’énergie (Qi), et l’affinement de la perception intérieure.
Notre art martial, issu du Kung-Fu Thieu-Lâm et du Taijiquan de style Yang, ne vise pas à fuir l’inconfort, mais à le traverser avec conscience et maîtrise. Ce chemin ne garantit pas une tranquillité immédiate, mais il offre des outils concrets pour renforcer la résilience, l’équilibre émotionnel, et la clarté mentale.
Le pratiquant ne cherche pas uniquement à se détendre : il apprend à se connaître, à se structurer, à se transformer. C’est en cela que la pratique martiale devient un levier de mieux-être, un outil d’alignement profond, bien au-delà du bien-être de surface.
Le bien-être, dans sa forme moderne, est parfois vécu comme une parenthèse dans un quotidien agité. Le mieux-être, dans la voie Ho-Bao, est une transformation du quotidien lui-même.
Il ne s’agit pas d’échapper à la réalité, mais de s’y ancrer pleinement avec plus de lucidité, plus de calme et plus de puissance intérieure. C’est un travail de fond, empirique et progressif, qui s’incarne dans chaque geste, chaque respiration, chaque relation, sur et hors du tatami.
Ho-Bao Phuong-Hoang ne promet pas une voie facile. l'École propose une voie sincère. Elle invite à s’engager dans un travail personnel qui vise non seulement à “se sentir mieux”, mais à devenir un être humain plus entier, plus libre, plus harmonieux.
C’est dans ce cheminement vers le mieux-être que réside l’essence de notre art martial.