Le Kung-Fu Thieu-Lâm puise ses racines dans le temple Shaolin, situé dans la province du Henan en Chine. Dès le Ve siècle, des moines bouddhistes ont commencé à pratiquer et perfectionné cet art martial, non seulement pour se défendre contre les brigands, mais aussi comme une forme de méditation en mouvement, intégrant la philosophie du Bouddhisme Chan (Zen).
À travers les siècles, cet art s’est transmis et adapté à différentes cultures, notamment au Vietnam, où il s’est fusionné avec les arts martiaux traditionnels locaux (Võ Thuật Cổ Truyền), donnant naissance à une discipline riche et diversifiée. Il est devenu un symbole de résistance, notamment face aux invasions chinoises et françaises, et a évolué en différents styles adaptés aux besoins des pratiquants, des moines aux guerriers, en passant par les érudits.
L'approche externe (Ngoại Công) dans le Kung-Fu Thieu-Lâm combine force physique, vitesse et enracinement.
Les mouvements sont rapides, puissants et directs, avec une grande importance accordée à la précision et à l’impact des frappes.
Les formes ou Quyens (kata en japonais) s’inspirent souvent de mouvements animaux (tigre, dragon, grue, ...)chacun représentant une philosophie du combat : puissance brute, fluidité, esquive.
Les techniques de jambes sont également marquantes, incluant des coups de pied sautés et des esquives acrobatiques.
Un entraînement spécifique est dédié au renforcement des tendons et des os, permettant d’acquérir une solidité structurelle, sans recourir à la force brute.
L’accent est mis sur l’équilibre et la posture, garantissant une base stable et enracinée, indispensable pour exécuter des frappes puissantes tout en conservant un contrôle total du mouvement.
Au-delà de l’aspect martial, le Kung-Fu Thieu-Lâm est une philosophie de vie, fondée sur des principes de discipline, de respect et d’équilibre.
📜 Les valeurs fondamentales du Thieu-Lâm
Nhân (Bienveillance) : L’art martial n’est pas conçu pour détruire, mais pour protéger et aider.
Nghĩa (Justice) : Agir avec droiture et défendre ce qui est juste.
Lễ (Respect) : Respect des traditions, des enseignants et des partenaires d’entraînement.
Trí (Sagesse) : Utiliser ses compétences avec intelligence et ne pas se laisser dominer par l’agressivité.
Tín (Loyauté) : Fidélité à son engagement martial et à son propre développement personnel.
Dans la pratique, le Kung-Fu Thieu-Lâm ne se limite pas à l’aspect physique, il intègre également des dimensions philosophiques et spirituelles, notamment à travers la méditation Chan (Zen). Cette aspect n'est pas pratiqué à Ho-Bao Phuong Hoang, supplanté par les principes taoïste présents dans la pratique du Yang-Paï Lao-Jia. L’entraînement ne vise pas seulement la maîtrise des techniques, mais aussi l’élévation de l’esprit et l’amélioration de la concentration et du contrôle émotionnel.
A Ho-Bao Phuong-Hoang, il continue d’être pratiqué pour ses bienfaits physiques et mentaux, notamment pour :
Améliorer la souplesse et la coordination.
Renforcer la capacité respiratoire et la gestion du stress.
Développer une plus grande discipline personnelle.
Le Thieu-Lâm demeure une voie d’apprentissage du corps et de l’esprit, accessible à tous ceux qui souhaitent explorer un art martial puissant et structurant.